Le portrait intime de l’amitié entre deux jeunes femmes, l’une canadienne, l’autre nicaraguayenne, forgée à travers une décennie de correspondance personnelle.
Meilleur documentaire, Festival international du film du Rhode Island, 2001
« L’originalité du film de Sabrina Mathews tient dans le fait que l’introspection politique d’un pays se fait à travers l’intime, en l’occurence par le biais des rapports épistolaires entre deux femmes de continents différents. Dans les années 80, lors d’un voyage au Nicaragua, alors en pleine révolution sandiniste, la réalisatrice a fait la connaissance de Martha Aguilar, jeune militante pour la cause révolutionnaire.
Entre elles s’est établie une relation amicale entretenue par correspondance. Vingt ans plus tard, elles ont toutes deux changé, mais leurs rapports se sont davantage solidifiés.
Ce qui est étonnant est de constater que leur correspondance ne s’est pas limité aux simples anecdotes, mais sert de véritable témoignage de leur temps, décrivant souvent de façon émouvante des différents bouleversements sociaux et politiques qui ont affecté leurs pays respectifs.
Mathews aborde des thèmes sérieux comme la responsabilité collective, les choix politiques, les rapports affectifs, l’amitié et l’entraide, mais évite cependant d’alourdir le traitement du film en s’imposant une mise en scène souple et dynamique. Lors d’une intervention, Aguilar déclare : « j’ai toujours rêvé d’être médecin, pas pour la gloire, mais pour la guérison des malades de la révolution sandiniste ». À eux seuls, ces propos renferment toute la signification du document : filmer la solidarité dans son objectivité la plus humanitaire. »
— Élie Castiel – Séquences: La revue de cinéma
Canada 2000, 52 minutes – Real. : Sabrina Mathews – Scén. Martha Aguilar, Sabrina Mathews Dist. Diffusion Multi-Monde
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