Mélissa, Hicham, Kevin et leurs camarades de classe quittent Evry, en région parisienne. Ensemble, ces quinze lycéens partent à Montréal, au Québec, LA destination à la mode pour les français qui souhaitent partir de France.
Pour ces jeunes banlieusards de 18 ans, d’origines, de religions et de classes sociales variées, ce voyage est l’occasion de voir comment se vit la diversité ailleurs. La vie est-elle plus facile à Montréal quand on est issu(e) d’une minorité ?
Pour le savoir, ils sillonnent la ville à bord d’un bus jaune, à la rencontre de jeunes de leur âge, de français installés sur place, d’universitaires et d’acteurs associatifs.
Face à cet autre modèle de société, ils s’interrogent sur leur propre identité, et dressent un portrait frais et revigorant de la France de demain !
Projection-débat au Musée de l’Histoire de l’Immigration à Paris
Entrevue avec les réalisateurs sur la chaîne YouTube Media AfrikCaraibMontreal
Article dans Africultures : « Elie Séonnet, producteur et réalisateur du film, affirme : « Nous vivons une période charnière où toute une partie de la France métisse devient visible, et réclame reconnaissance. Cela demande un très important travail intellectuel, une vraie révolution des esprits, pour chaque citoyen, mais surtout je crois pour les élites, qui évoluent souvent, contrairement aux jeunes du film, dans des milieux homogènes, où la diversité est quasi absente. Nous vivons une « crise », dans le bon sens du terme, une crise de croissance. La France se regarde dans le miroir et doit s’habituer à son nouveau visage ! ».
Article dans Respect, En quête d’identité(s) : « C’est quoi le problème ? La France ou nous ? » de Julien Le Gros : « Mais alors qu’en est-il de ce fameux modèle québécois? « Leur immigration n’a pas le même passé colonial que celle qu’on reçoit en France. Il y a une plus grande aptitude à la négociation. Ce n’est pas «Vous devez vous adapter à nos règles. » mais plutôt: « Venez avec vos différences et on va voir comment on va vivre les uns avec les autres. » Dans l’Histoire récente du Canada, après celle des autochtones, les populations anglaises et françaises ont du cohabiter avec des cultures différentes. Une société basée dès le début sur le compromis. » Du reste, la séquence dans la classe d’accueil témoigne de cette volonté d’intégrer les nouveaux arrivants: « Le modèle francophone québécois risque de disparaître. Du coup il y a une politique très volontariste. Chaque nouveau migrant est accueilli comme un francophone potentiel. C’est un pays jeune qui sait encore accueillir les gens. » ».
Article dans Le Devoir, Le Québec vu de là-bas de Caroline Montpetit
Le film a été présenté lors de Québec Cinéma et du Festival International du Film Black de Montréal