Mohamed, Smaïl, Messaouda, Jamel, Nora et des milliers d’autres ont quitté une Algérie en guerre dans les années 90 pour venir se réfugier au Canada. Sans statut permanent depuis des années, ils ont travaillé pour des salaires de misère, fondé des familles et embrassé la culture d’un pays qu’ils considèrent aujourd’hui comme le leur. Confrontations avec la police, déportations, retrouvailles, l’œil de la caméra capte hauts et bas, joies et désespoirs des sans-statut algériens.
La page Wikipedia consacrée à Mohamed Cherfi.
La critique de Pierre Barrette dans la Revue 24 Images : « Bledi, mon pays est ici de Malcolm Guy et Eylem Kaftan ressort du lot comme la plus réussie et la plus significative des tentatives pour rendre compte de cette nouvelle réalité. Le statut des sans-papiers algériens au Canada y est approché avec sensibilité et tact, grâce entre autres à une caméra qui reste toujours à la hauteur de ces hommes et de ces femmes qui vivent le drame de l’exil. Ce qui ressort par ailleurs de ce même groupe de films, c’est l’idée que le documen-taire peut aussi être une arme de revendica-tion. Plus qu’un témoignage ou un compte rendu de la réalité, plusieurs des films sont le reflet d’un combat des individus contre le « système » ».
Critique de Iren Johnson sur le site Montrealserai : « Le montage de Bledi est remarquable. Il s’emploie à faire ressortir l’écart insoutenable
entre les aspirations des Algériens, leurs rêves, leurs affections, les petits bonheurs de leur vie quotidienne et la bureaucratie désincarnée des services de l’Immigration. L’organisation du matériel filmique fait aussi souvent appel à de nombreux plans, presque fixes, des paysages urbains, des coins de Montréal, des scènes de la nature comme un coucher de soleil, de la pluie qui tombe, des petites filles qui s’amusent dans une flaque d’eau sous la pluie, un cours d’eau, etc.). Ces plans jouent souvent un rôle de transition entre des séquences différentes, ou servent à marquer le temps qui passe, les changements de saisons, ou encore le passage d’une ville à une autre. Ces plans sont souvent aussi des espaces qui permettent au spectateur de respirer, de réfléchir, certains ne sont pas accompagnés d’une bande sonore ou ne le sont qu’en partie ».
« Bledi, mon pays est ici projeté au Canada », article dans le journal algérien El Watan.
Projection du film lors du Conseil canadien pour les réfugiés, Consultation d’automne du 23 au 25 novembre 2006, Hôtel Hyatt Regency, Montréal.
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